[#C’est pas pour spoiler mais…] Il y a des films qui…

Il y a des films qui s’écoutent autant qu’ils se regardent.

Where the Wind Come From respire au rythme d’une génération.
Les musiques qui traversent le film ne sont pas de simples accompagnements : elles racontent la Tunisie d’aujourd’hui, celle des jeunes qui bricolent leur liberté avec des écouteurs, des rêves et des sons qui débordent.
Entre les percussions, les voix qui montent, les rythmes qui grondent, on entend tout un pays qui bouge, qui cherche sa place. Ces chansons disent ce que les personnages ne formulent jamais : l’envie d’air, de vitesse, de recommencement.

Sur cette bande-son d’une jeunesse indocile, deux corps avancent, deux couleurs qui s’affrontent et se complètent.
Elle, en rouge, brûle tout sur son passage : la colère, le désir, l’urgence d’exister.
Lui, en bleu, absorbe le monde, calme et lucide.

La réalisatrice joue avec la lumière comme avec les notes de musique.
Chaque plan est un accord, chaque silence une respiration.
La route tunisienne devient une partition : la poussière y résonne, le vent y souffle, la lumière sature.

Ce n’est pas pour spoiler, mais…
Dans Where the Wind Come From, on ne suit pas une histoire, on suit une vibration.
Une jeunesse qui s’invente ses propres couleurs, ses propres sons, pour mieux exister dans le vent.

 

Where the Wind Come From
Film de Amel Guellaty, 2025, 99 minutes
Tunisie, Qatar, France VOSTF – Langue : Arabe, Français
Avec : Eya Bellagha, Slim Baccar
Diffusion : le mardi 14 octobre à 16 h 30 au Manège ; le vendredi 17 octobre à 9h30 au Concorde ; le dimanche 19 octobre à 16h45 au Concorde.

Inès Giraud
Envoyée spéciale au Festival International du Film de La Roche-sur-Yon