Le festival du film : un marathon éreintant ?
7 jours pour 90 films avec 159 projections… Le festival international du Film de La Roche-sur-Yon offre une palette de choix cinéphiles considérable. Malgré cela, est-il toujours simple de maintenir le rythme soutenu d’un visionnage gourmand de plusieurs films chaque jour ? Témoignages …
Rester enfermé dans des salles noires à longueur de journée face à un écran géant peut-il générer des maux de têtes ? Sans doute, surtout si nous ne sommes pas habitués à visionner des films sur grand écran. C’est ce qu’affirme Marc, médecin et cinéphile, qui nous confie le fait tout est une question d’adaptation : « Une fois plongé dans le festival, il faut le vivre, on vit le cinéma, et cela passe par le fait d’enchaîner les films. ». 34 billets, soit 5 à 6 films par jour, cela n’affecte pas du tout les yeux de ce Yonnais. Pour lui, le visionnage à la chaîne se travaille, c’est un entraînement. Il n’a pas mal aux yeux ni à la tête. Cependant, ce qui lui semble gênant, c’est la vue qui baisse avec l’âge, ce qui ne permet pas toujours de bien suivre les projections, surtout quand en langues étrangères, quand il faut se raccrocher aux sous-titres.
Une aisance au visionnage des films généralisée ? Pas tout à fait. Il en est autrement pour un certain nombre d’étudiants venus en masse pour cette 10e édition du festival du film. Pour Esméralda, étudiante en communication, il lui est compliqué de visionner 5 à 6 films par jour : « Au bout de 3 films, j’ai déjà les yeux qui commencent à piquer. D’autant plus que dans ma formation nous devons rédiger des critiques cinéphiles ce qui nous laissent encore plus de temps sur écran ». Comme elle et plusieurs étudiants rencontrés durant le festival, ils affirment qu’il est préférable de prévoir une boîte de médicaments contre les maux de tête, pour cette grande semaine de festival.
Le visionnage en grand nombre de films peut vite fatiguer, surtout si l’on n’y est pas habitué ! Le festival est un marathon artistique. Alors amateur ou cinéphile, petit ou grand, ici l’important dans cette compétition, c’est la participation !
Corentin Devernois