[Culture ciné par] Enora : « Billy Elliot : Danse avec les étoiles »
Lorsqu’un jeune garçon Anglais décide de se lancer dans une carrière de danseur plutôt que de boxeur, il sait cependant que le chemin va être long et rude. En effet, les années 1980 sont rythmées par les grèves des mineurs sous Margaret Thatcher et c’est dans cette atmosphère tendue que le jeune Billy Elliot de Stephen Daldry (2000) va tenter de se battre, aidé par sa professeure, pour que son art, à l’époque peu virile, soit reconnu au sein de sa famille.
Les pas de danse du jeune Billy, le combat des hommes de Easington, une ville minière anglaise, des chansons rock des groupes T.Rex et The Clash : Billy Elliot est un tourbillon émotionnel et un plaisir de spectateur.
Le jeune Billy est prêt à tout pour devenir danseur. Ce sport est sa passion, il découvre celle-ci lors de ses cours de boxe, qu’il n’apprécie pas vraiment mais s’y rend tout de même pour faire plaisir à son père. Billy est orphelin de mère, cette dernière apparaît souvent dans sa vie, sous forme de flash back, comme pour rappeler à Billy qu’elle veille toujours sur lui. Billy vit entouré de sa grand-mère un peu folle, qui, elle aussi se dit passionnée pour la danse, de son père sévère et peu démonstratif, et de son grand frère Tony avec qui les relations sont souvent compliquées.
Toutefois rien ne paraît simple pour cette famille. la grève des mineurs laisse le père et le frère de Billy sans salaire, à une période où le deuil de la mère est encore difficile à se faire. Dans cette atmosphère lourde, la passion pour la danse de Billy vient ajouter une légèreté, c’est un échappatoire pour le jeune garçon. Les pas de danse de Billy et de sa prof de danse exigeante, Mme Wilkinson, sont des moments d’émerveillements. Billy rencontre en outre la fille de cette dernière, Debbie, avec qui il va vivre une amourette.
Billy Elliot est un message de tolérance. Tout d’abord envers cet art qu’est la danse, et qui est plutôt perçu, à l’époque, comme un sport réservé aux filles. Ensuite, envers les conditions de travail et de vie des hommes mineurs confrontés à la politique autoritaire de Margaret Thatcher. Enfin, envers les différences de chaque individu représentées ici par son meilleur ami Michael Caffrey, qui préférerait être une fille.
Billy atteindra finalement son rêve en intégrant la prestigieuse école Royal academy ballet, poussée par sa professeur et sa famille. Cette dernière reconnaît finalement que le jeune garçon est doté d’un véritable talent. Trop happy end ? Mais non, la danse n’est-elle pas aussi destinée à nous faire du bien ?
Enora Moal