La route du Nord : protéger l’environnement avec le Code Polaire
Le réchauffement climatique est un problème international qui nous concerne tous depuis très longtemps. Si nous ne faisons rien, ce sont les générations futures qui seront en danger… et les conséquences de l’ouverture des routes commerciales par le Nord doivent être considérées avec la plus grande vigilance. C’est dans ce cadre que le Code polaire a été signé en 2017
Nous savons que les conséquences de ce problème sont flagrantes dans des régions telles que l’Arctique, dans laquelle, “le réchauffement climatique est deux fois plus rapide que sur le reste du globe et affecte la faune et la flore de manière irréversible” et selon les scientifiques : dans ce territoire grand comme 38 fois la France, la surface de glace océanique a – en un quart de siècle – diminuée d’environ 40%, soit quasiment la moitié de sa surface globale.
Et c’est avec des projets comme la création d’une nouvelle route commerciale et l’exploitation d’hydrocarbures (qui représentent une vraie mine d’or pour les grandes puissances) dans le Grand Nord que les conséquences sont visibles1 et Selon un conseiller scientifique de l’ambassade de France à Washington : “La biodiversité des animaux, la faune et la flore, notamment la faune, va être impactée. L’habitat qui est réservé aux animaux et à la faune sauvage va se réduire. Il y aura des perturbations sur les écosystèmes. Il y aura des risques de pollution aussi. Si on parle là de tourisme et beaucoup de projets pétroliers, il faut savoir que dans cette zone en cas de marée noire il n’y a absolument pas les infrastructures pour la dépollution et pour protéger les populations et les écosystèmes. Ce n’est pas le tout de faire passer les bateaux, mais que se passera-t-il en cas de catastrophe ? “
Et si le réchauffement climatique persiste à augmenter, il y a de grands risques que ces projets se concrétisent (malgré le prix exorbitant que représente les expéditions : utilisation de brises glaces nucléaires pour créer un passage dans la glace arctique, difficiles les conditions de navigation nécessitant de recourir à l’utilisation de sonars pour éviter les collisions avec les cétacés et les icebergs 2…).
C’est donc pour éviter une crise environnementale que le Code polaire a été signé. Créé par 170 membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) en janvier 2017, il “a vocation à encadrer l’exploitation des navires dans les eaux polaires par un instrument obligatoire et couvrant tous ses aspects. Cet encadrement juridique international est rendu nécessaire par l’accroissement du trafic maritime facilité par la diminution de la couverture glaciaire “.
Pour mettre en pratique ce code, l’OMI interdit le rejet à la mer d’eaux usées, de déchets et d’hydrocarbures et exige d’être vigilant pour “réduire au minimum le risque de transfert d’espèces aquatiques envahissantes par le biais des eaux de ballast [réservoir d’eau permettant, s’il est rempli ou vidangé, d’équilibrer la chargement d’un navire] et de l’encrassement biologique des navires “.
Mais cela suffira-t-il contre la soif de pouvoir des grandes puissances ? Quoi qu’il en soit, voici un programme à surveiller de près.
Cet article est lié à la conférence de l’Université Permanente, antenne de la Roche-sur-Yon, qui a eu lieu le jeudi 7 mars dernier, à 18h15 : Passage vers le nord : rêves et désillusions dans le passé et l’avenir des passages arctique.
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