Des nanomédicaments pour soigner le cancer ?
Cet article est lié à la conférence de l’Université Permanente qui se tiendra Jeudi 24 janvier 2019 à l’IUT de la Roche-sur-Yon.
Aujourd’hui, les nanomédicaments et leur mode d’administration révolutionnaire font beaucoup parler d’eux. Il ne s’agit plus pour le patient d’avaler un comprimé. La molécule qui soigne sera encapsulée dans une particule dont la taille est du milliardième de mètre ! Cette particule sera ensuite injectée au patient par perfusion.
S’agissant du cancer, la nanomédecine est avancée dans ce domaine. Il existe pas moins de neuf nanomédicaments déjà commercialisés dans le
monde entier. Des essais cliniques sont actuellement en cours sur 15 autres nanomédicaments. Ce type de traitement offre deux avantages majeurs : plus ciblé, il lèse moins les tissus sains que les chimiothérapies et les rayonnements. En pénétrant au coeur des cellules tumorales, le
produit se montre plus efficace.
Dans le domaine du cancer, le développement de nouveaux traitements, comme les nanomédicaments apporte un nouvel espoir. En effet jusqu’à aujourd’hui, les chimiothérapies et les rayonnements utilisés empêchent la prolifération des cellules cancéreuses mais induisent
aussi une toxicité vis-à-vis des cellules saines. Pour cette raison, ces traitements doivent être dosés de manière raisonnable au détriment, parfois, de leur efficacité.
Les nanomédicaments ont une forme vectorisée qui leur permet de rentrer dans la cellule tumorale et de déverser leur principe actif. Pour cette raison, le nanomédicament cible uniquement la cellule infectée, et non les cellules saines. C’est ce que ne fait pas la chimiothérapie classique. Ainsi, tout le principe actif est délivré dans la tumeur et on doit en utiliser moins, car tout arrive à destination au lieu d’être perdu dans le foie. Cela permet une réduction du coût de production (moins de médicaments à envoyer) et un traitement moins onéreux pour le patient qu’une chimiothérapie anticancéreuse «classique».