Zola – la littérature et l’engagement
Cet article est lié à la conférence de l’Université Permanente qui se tiendra jeudi 12 avril à l’IUT de La Roche-sur-Yon.
Romancier naturaliste le plus traduit et publié dans le monde, adapté au cinéma de nombreuses fois, Émile Zola est l’un des écrivains les plus connus de France tant pour ses romans que pour ses engagements. La parution en 1886 du roman l’Œuvre, du cycle des Rougon-Macquart, lui fait perdre l’amitié de Cézanne…
Le jeune Émile est un élève consciencieux et qui a peur de décevoir sa mère. Mais son échec au baccalauréat lui fait perdre confiance en lui et en un avenir heureux.
Mais celui qui deviendra “Zola” peut compter sur son intérêt pour l’écriture qui se manifeste dès son entrée au collège, où il entame la rédaction de son premier roman.
Il s’inspire de sa vie pour écrire La Confession de Claude ; roman dans lequel on découvre ce jeune homme, d’une vingtaine d’années, encore inconnu du grand public. Il évoque sa première expérience amoureuse décevante avec une prostituée.
Sans baccalauréat, Zola doit affronter la réalité du marché. Il enchaîne les emplois précaires, mais en 1862, il se fait embaucher par Louis Hachette en tant que commis avant d’évoluer et de devenir publicitaire pour Hachette. Il s’inspire de cette expérience pour écrire Les Rougon-Macquart. Son talent d’écrivain et sa sociabilité lui permettent d’intégrer de grands journaux pour proposer des rubriques et critiques littéraires et dramatiques.
Sa notoriété grandissante lui donne l’occasion de rencontrer Gustave Flaubert, Alphonse Daudet et Ivan Tourgueniev avec qui ils se retrouvent pour des réunions dominicales dès 1868. Cette année le rendra nostalgique d’autant plus qu’elle marquera le lancement de son grand projet : Les Rougon-Macquart, oeuvre regroupant 20 romans qu’il écrit entre 1871 et 1893. Parmi ce cycle, en 1886 paraît L’Œuvre, roman dans lequel Cézanne se reconnaît et qui est alors l’objet de leur brouille, mettant un terme à une amitié remontant au lycée (voir article sur L’Œuvre.
Les dernières années de sa vie, cet écrivain engagé les passe à proposer des satires anti-impérialistes pour le journal La Tribune. Mais on retient surtout de lui son article “J’accuse” publié dans L’Aurore dénonçant l’antisémitisme à l’origine de l’injustice faite à l’officier Dreyfus. Face aux réactions provoquées par cet article, il choisit de quitter la France pour l’Angleterre, durant onze mois, avant son procès. À son retour, il publie son dernier roman, Fécondité. En 1902, Zola meurt d’asphyxie. 4 ans avant Cézanne, laissant ce dernier très affecté.
Sources :