Criminologie : un peu de jargon scientifique
Il est toujours difficile d’aborder un nouveau sujet quand on ne partage pas son langage commun. C’est le cas pour le domaine de la psycho-criminologie. Il est important d’en définir les termes spécifiques.
La psycho-criminologie est l’étude scientifique des manifestations criminelles, une étude psychologique, psychiatrique et psychanalytique du criminel et de sa victime. S’en découle alors deux mots essentiels : victimologie, l’étude de la victime et agressologie, l’étude des comportements violents de l’agresseur. C’est une discipline qui se réalise par la pratique de la psychanalyse qui est une analyse psychique de l’inconscient de la personne concernée. La psychiatrie, quant à elle, passe du diagnostic des troubles mentaux au traitement de ceux-ci. Enfin, la psychologie est plutôt une étude comportementale d’une personne en passant par les sentiments, les idées et la façon de penser pour définir un individu.
Ce qui amène à s’interroger sur les motivations du crime, on appelle cette analyse de la : “psychocriminogenèse”. Une étude qui mène, ensuite, à l’expertise d’un professionnel : la pratique expertale. Elle est composée d’un rapport constitué par un expert sollicité par un tribunal. Pour se faire, l’étude se base sur les dispositifs psychosociaux, médico-sociaux et socio-judiciaires, permettant de comprendre les contextes et circonstances à l’origine de l’acte criminel. En cas de crime, la récidive est perpétuelle ou générale, si les conditions légales de récidives ne sont pas réunies, alors c’est de la réitération d’infractions. Il est tout aussi important de déterminer la psychologie criminelle constitutionnaliste, une critique amenée par Freud, neurologue et fondateur de la psychanalyse. Elle croise la criminologie sociologique, la criminologie juridique, toutes deux, rencontre d’une psychologie scientifique. De plus, la médecine aliéniste, un terme qu’on retrouve régulièrement dans les études criminologiques, se construit sur le modèle de la médecine somatique (ce qui est relatif au corps et non à l’esprit) et de ses diagnostics. Il est donc flagrant que le domaine scientifique et psychologique en rapport à la criminologie s’est particulièrement développé permettant ainsi une approche plus profonde et étendue des crimes.
Sources :
Site de Villerbu-crimino
Revue psychologie clinique et criminologie
Site police scientifique
Cet article est lié à la conférence de l’Université permanente du 18 janvier 2018 : « Que se passe t’il dans la tête des meurtriers ? »